Newsletter 💌 Et si tu dĂ©couvrais qui tu es
 Ă  39 ans ?

Newsletter 💌 Et si tu dĂ©couvrais qui tu es
 Ă  39 ans ?

C’était le 14 fĂ©vrier, il y a un eu plus d’un an.
Un jour qui cĂ©lĂšbre l’amour
 et ce jour-lĂ , j’ai fait un acte d’amour envers moi-mĂȘme sans le savoir.

Je tombe par hasard sur une vidĂ©o TikTok. L’humoriste Laura Laune y parle de son quotidien avec l’autisme.
Je swipe. Deux fois. Mais quelque chose me retient. Une petite voix intérieure me dit :
“Reviens en arriùre. Écoute ça.”

Alors j’écoute. Et là
 je suis troublĂ©e.
C’est comme si elle parlait de moi, de mes ressentis, de mes difficultĂ©s silencieuses, de mes luttes invisibles, de mon monde intĂ©rieur. Comme si elle me connaissait.

S’ouvre alors un monde inconnu
 mais Ă©trangement familier.
Le mental prend une grosse claque “Non, c’est pas possible
 personne ne s’en serait rendu compte ?”

Alors je cherche. Je plonge. Je lis, j’Ă©coute. Et cette enquĂȘte va durer plusieurs mois.
Je fais un premier test en ligne, rĂ©putĂ© fiable. Score : 92/100. Et en bonne neuro-atypique, je lis d’abord le rĂ©sultat Ă  l’envers

Avant de comprendre : j’ai un score Ă©levĂ© de neuro-atypie. Je pleure.

Mais la neuro-atypie, c’est quoi ?
C’est un fonctionnement neurologique diffĂ©rent de la norme, qui englobe entre autres :

  • Le TSA (Trouble du Spectre de l’Autisme) alors on ne dit plus Asperger, on parle de TSA avec ou sans dĂ©faillance intellectuelle, car certaines formes d’autisme sont trĂšs invalidantes pour ceux qui le vivent.

  • Le TDA/H (Trouble de l’attention avec ou sans hyperactivitĂ©)

  • La douance, l’hypersensibilitĂ©, les dys (dyslexie, dyspraxie, etc.)

Ce sont des diffĂ©rences, des façons singuliĂšres de percevoir et d’interagir avec le monde.

Je poursuis mes recherches sur le TSA et je découvre des signes qui résonnent trÚs fort en moi :

  • Les intĂ©rĂȘts spĂ©cifiques et l’importance de ceux-ci dans l’Ă©quilibre intĂ©rieur quotidien

  • L’hypersensorialitĂ© (lumiĂšre, bruit, odeurs…) et la surcharge sensorielle

  • Les difficultĂ©s dans les relations intimes notamment dans une communication claire et authentique

  • La difficultĂ©s sociales et le manque de code sociaux

  • Le besoin de routines, de clartĂ©, de moment de pauses

  • Le masking – cette capacitĂ© Ă  camoufler, Ă  m’adapter jusqu’à m’oublier.

  • Les moment de surcharge explosives, les moments d’effondrement liĂ©s aux trop-plein

  • Les burn-out autistiques

  • et puis toutes les comorbiditĂ©s et autres dommages collatĂ©raux pour pallier Ă  la sur-adaptation du quotidien.

Et tout d’un coup, beaucoup de choses on prit sens pour moi?
Tous ces moments de dĂ©calage, d’incomprĂ©hension, cette sensation d’ĂȘtre “ton much” ou “pas comme les autres”, mes fatigues inexpliquĂ©es, mes anxiĂ©tĂ©s sociales, mes 2 burn-out, le fond de dĂ©pression qui a Ă©tĂ© prĂ©sent dĂšs l’enfance et m’a suivi longtemps. Petit Ă  petit, mon puzzle s’assemblait.

Je regarde des heures et des heures de vidéos de personnes TSA.
Je pleure souvent. Je me sens vue, pour la premiĂšre fois. Je me reconnais.

Alors je décide de prendre un rendez-vous pour un pré-bilan avec un psychologue spécialisé.
Une fois la séance réservée, je me suis effondrée en sanglot.
C’Ă©tait pas moi qui pleurait, mais la petite fille en moi, qui trouvait enfin un espace pour respirer.

Ce rendez-vous a lieu le 18 mai 2024. Un an, tout juste.
Son résultat : positif, score de 45/50 (quand le seuil de doute est à 25).
Une confirmation. Pas pour m’enfermer dans une case. Ni mĂȘme pour me coller une Ă©tiquette.
Non plus pour trouver des excuses à mes difficultés.
Mais pour Me comprendre. Pour m’accueillir. Pour me rĂ©concilier.
Pour savoir qui je suis, comment je fonctionne, avec mes spécificités.

Les semaines qui ont suivi ont été difficiles.
Je l’ai traversĂ© seule, j’en ai parlĂ© Ă  quelques amis proches seulement.
J’ai mis des mois Ă  en parler Ă  ma mĂšre.
Je n’en ai jamais parlĂ© au pĂšre de NoĂ©.

Mais petit Ă  petit, j’ose l’exprimer, mettre des mots dessus.
Un an aprÚs, tant de choses ont changé.

Ce chemin dans la mise en lumiĂšre de qui je suis, m’a apportĂ© beaucoup de paix.
Je suis Ă  travers cette quĂȘte devenue mon propre soutien.
Je m’autorise à respecter mon rythme, mes besoins, mes limites.
J’accueille mes “bizarreries”. Je suis plus douce avec moi-mĂȘme.
Je vois mes zones de douleur, mais aussi mes zones de génie.

J’apprends à m’aimer exactement comme je suis.
Et ça, c’est prĂ©cieux pour moi dont le chemin jusqu’Ă  l’amour de soi a Ă©tĂ© long et difficile.

Si toi aussi tu ressens ce dĂ©calage intĂ©rieur, ce trop-plein, cette fatigue d’avoir Ă  “jouer un rĂŽle”

Si toi aussi tu ressens qu’il y a autre chose à comprendre sur toi,
Sache que tu n’es pas seul.e.
Sache que des réponses existent.
Et qu’il n’est jamais trop tard pour se rencontrer vraiment.

Je trouvais important de te le partager.

Avec douceur et lumiĂšre,
Flore



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